Centrale nucléaire : on a revu les procédures pour l'arrêt de la tranche 2
Publié le jeudi 31 janvier 2013 à 10H33 -
Nogent-sur-Seine- La centrale a
produit 17 milliards de kilowattheures en 2012 et a connu deux arrêts de
tranche dont le premier a connu deux mois de retard
Les résultats 2012 à la centrale de Nogent sont «
contrastés », selon le directeur Hervé Maillart, qui s'est dit, mardi soir, à
la fois « fier » pour certains et « moins fier » pour d'autres. La centrale a
ainsi produit 17 milliards de kilowattheures en 2012, soit un peu moins de deux
fois la consommation de la région Champagne-Ardenne. « Ce n'est pas énorme »,
a-t-il commenté, surtout par rapport aux 20 milliards de kWh que celle-ci
pourrait produire. La disponibilité a été quand même de 76,5 % alors que le
site a connu deux visites partielles. On note, d'ailleurs, que l'unité de
production n° 2 affichait un taux de disponibilité supérieure à 99 % avant
l'arrêt de fin novembre.
Concernant ces arrêts, le bilan est contrasté puisque
celui de la tranche 1 a pris deux mois de retard lié à « une non-qualité », à
des « gestes techniques qui n'ont pas été suffisamment bien faits » et des «
aléas techniques » au niveau de la turbine. Plusieurs audits d'EDF ont été
effectués afin de comprendre ce qui s'était passé. « On a donc modifié nos
organisations pour fiabiliser le déroulement de l'arrêt 2 », a-t-il ajouté.
Celui-ci, qui touche actuellement à sa fin, s'est déroulé, au contraire du
premier, sans encombre.
Au niveau de la sûreté, la centrale a déclaré cinq
événements de niveau 1. « On en a eu plus en 2012 qu'en 2011. C'est
probablement lié à une vigilance plus grande sur un certain nombre de points »,
a-t-il indiqué.
L'année 2012 n'a pas connu d'arrêt automatique de réacteur
contre un, « purement technique, en décembre 2011 ».
Au niveau de la sécurité, il y a eu 76 accidents bénins
avec « un progrès important des déclarations d'accidents ». « On a eu onze
accidents avec arrêt. Compte tenu du volume d'activités sur les visites
partielles, c'est un résultat plutôt bon au niveau des industriels français »,
a-t-il encore commenté. Sept accidents de trajet dont quatre avec arrêt sont à
déplorer.
Côté sécurité radioprotection, la dosimétrie a été « bien
maîtrisée », même si elle est en augmentation du fait des arrêts importants et
du nombre de personnes amenées à travailler dans la partie nucléaire. Personne
n'a dépassé les 14mSv alors que la limite légale d'exposition des travailleurs
est fixée à 20mSv/an.
Sandra ROGER